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 [DIV] Pour un sourire, publié par par C. Souffle Braise

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Raedric Stornfeld
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Raedric Stornfeld


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MessageSujet: [DIV] Pour un sourire, publié par par C. Souffle Braise   [DIV] Pour un sourire, publié par par C. Souffle Braise EmptySam 26 Oct - 0:12

HRP : Cet écrit n’est pas une production du Salon mais un écrit de Cleyam. Le Salon a obtenu en HRP la permission de l'auteur de le poster. Ce texte est consultable ICI. Une partie du texte vient d'Angron Manus.

Pour un sourire
Par Cleyam Souffle Braise


~ Ce que l'on apprend étant enfant est mieux gravé que dans de la pierre. ~


Il est toujours un temps après les émotions fortes et les évènements majeurs où il faut prendre un moment pour se pencher à nouveau sur le passé. Ces derniers jours avaient été forts en émotion pour les pandarens de l'Île Vagabonde qui s'étaient lancé à la découverte d'Azeroth, et qui depuis peu, s'était associés à l'Alliance ou à la Horde. Dans les faubourgs de Hurlevent, les nouveaux alliés ayant construit un petit campement où s'installer, un peu en marge de la ville et de son agitation.

Quelques jours après cela, Cleyam avait lui-même atteint la cité, par la mer cela dit, et cela en compagnie de plusieurs nouveux amis de toutes races, de fiers marins de l'Alliance qui, sous peu, repartiraient se battre en mer après quelques jours de permission bien mérités. Ceci dit, le pandaren n'aspirait pas encore à ce même repos, tant ce nouvel environnement était étranger à sa connaissance. Durant quelques temps, il n'eut de cesse d'en découvrir davantage sur l'habitat de ses nouveux alliés.

Il apprit ainsi que le Brûleciel, l'engin volant ayant permi la chute d'Aile-de-Mort et ayant quelques temps plus tôt rendu possible la rencontre entre les pandarens et le reste du monde, était en rénovation, en vue de servir de vaisseau-mère à l'armée d'Hurlevent. De plus, la guerre entre les deux factions s'intensifiait sur terre, mais surtout sur mer, et le conflit s'envenimait un petit peu plus chaque jour. A vrai dire, cette débauche de violence ne le passionait que fort peu, mais il était préférable de se tenir au courant des nouvelles.

Ces premiers jours furent très denses, occupés à ingurgiter nouvelles, informations, subtilités linguistiques mais aussi spécialités culinaires et résultats du brassage local, si bien qu'au bout de peu de temps, le moine se retrouva éreinté, cherchant un bon coin pour se ressourcer. Les villes, surtout les grandes, n'étaient pas le fort de Cleyam, qui bien qu'il ne leur reproche pas la moindre chose, n'aimait pas trop se trouver en compagnie de trop de monde. Hurlevent était un endroit dans lequel on étouffait !

La tête brouillée, et un peu grincheux, le brasseur prit sous peu le chemin des montagnes au nord de la cité, peuplées uniquement de quelques fermes isolées cachées dans des vallons perdus uniquement animés par la chute de grandes cascades offrant un panorama magnifique. Sa randonnée l'emmena par exemple à la rencontre d'un gnome éleveur de mouton, auquel il fit goûter sa bière. Ce dernier, séduit, lui en offrit quelques pièces, dont le moine saurait user dans la prochaine auberge sur sa route.

Un soir, ayant monté son bivouac au sommet d'un surplomb rocheux offrant une vue imprenable sur la périphérie de Hurlevent et sur l'océan, dans le lointain, Cleyam se laissa tomber sur son derrière, à une distance raisonnable du précipice, qui lui donnait des frissons dans le dos rien qu'à y penser, en calant son dos contre le tronc d'un chêne pas trop désagréable, dont les feuilles bruissaient au fil de la brise tranquille de cette fin d'été.

Une bière à la main, une pipe fumante dégageant de douces odeurs exotiques mais familières à son peuple dans l'autre, il perdit son regard dans ce beau paysage, et, au fil des heures, dans cette quiétude solitaire, se laissa aller à repenser à une veillée antérieure à celle-ci...

~

Il ne faisait pas très beau, ce soir-là. Le vent, violent, faisait plier dangereusement les branches de l'ébènier dans la cour, dans des gémissements et des craquements laissant presque imaginer que l'arbre lui-même se plaignait de ce traitement. Sur le pas de la porte, boudeur, un jeune pandaren d'une dizaine d'années, tout au plus, regardait le ciel, dans lequel se dessinaient de gros nuages noirs, de mauvais présages, à en croire les anciens du village, qui se mouvaient en formant d'étranges formes dans les cieux.

Certaines des histoires qu'il avait entendu racontaient que ces cumulus, si sinistres les jours comme celui-ci, étaient des esprits ou des élémentaires en colère, qui se disputaient à cause... et bien de préoccupations d'élémentaires, sans doute. Encore jeune, et très friand d'histoires, le jeune Cleyam n'aurait su dire si tout ceci était vrai, toujours était-il qu'il se montrait fort déçu d'avoir du rester derrière, alors que ses amis étaient partis faire du cerf-volant.

Trop dangereux, le temps pourrait s'empirer, lui disait sa mère, une femme sage, aux pouvoirs curatifs admirables, mais paradoxalement, à la santé fragile, qui enseignait dans l'Académie de Shang Xi à ceux qui souhaitaient connaitre les arts de la guérison par le chi. Son père, lui, l'encourageait à plutôt venir l'aider à la forge, en raison de la grosse commande d'outils qu'on lui avait commandé pour la reconstruction d'une brasserie voisine, totalement miteuse, il fallait bien le dire, qui faisait jusqu'alors la honte du coin.

Tout le jour, le gamin fut d'une humeur excécrable, et bouda ses parents, ne comprennant pas leur réaction, et se promettant de ne pa sleur pardonner cette injustice. Lorsque le soir fut venu, Adia, sa mère, vint le trouver dans sa chambre, dans laquelle il restait enfermé depuis quelques heures, à lire. Elle lui demanda de la suivre, et bien qu'il lui en voulait, il s'executa, avec le respect des ainés inculqué très jeune aux jeunes pandarens.

Il fallait bien avouer que de toute manière, sa mère pouvait difficilement se voir refuser quoi que ce soit, avec son air si fragile et doux, ce qui malgré son embonpoint que n'importe quel humain qualifierait de léger surpoids, donnait l'impression à un pandaren qu'elle n'était pas plus épaisse qu'un brin de paille, et aussi faible. Il n'y avait pas à dire, cette femme était bonne, et Cleyam pouvait s'estimer heureux d'avoir eu un tel model dans sa jeunesse.

La nuit était tombée, et l'adulte emmena son rejeton obstiné à bouder dans une ballade parmi les arbres du bosquet voisin. En sortant de la maison, le temps était resté plutôt nuageux, voir brumeux. Sous la cime des arbres cachant le ciel, Cleyam, à présent troublé, suivait sa mère, elle aussi silencieuse, prit soudain de ces peurs puériles d'être puni pour son comportement de la journée. La minuit était proche, et la forêt calme, à peine troublée par la vie nocturne et par le bruissement des feuilles.

Soudain, ils émergèrent du couvert des arbres centenaires, et il reconnut avec surprise le haut de la colline où, plus tôt dans la journée, il aurait pu venir jouer avec ses camarades. Accroché à un arbre, deux cerf-volant étaient en train de flotter en l'air, deux magnifiques créations représentant une grue et un dragon-nuage aux couleurs vives, se détachant du ciel, à présent parfaitemnt dégagé. Devant lui, l'enfant avait à présent une miriade d'étoiles, ainsi que la Dame Blanche et l'Enfant bleu, parfaitement visibles dans la voûte celeste.

Totalement abassourdi, les yeux ronds et le visage déchiré en un sourire extasié, Cleyam se retourna vers Adia, comprenant qu'elle avait tout prévu, probablement depuis le matin, et vint l'etreindre, reconnaissant de ce cadeau totalement imprévu lui ayant été fait, et qu'il ne pensait pas mériter, aux vus de son comportement de la journée. Tout ce qu'il arrivera à articuler fut :

"- P..pourquoi ?!"

Elle le regarda dans les yeux, lui sondant l'âme de ce beau regard émeraude, et elle répondit, en riant de sa voix cristalline, comme s'il s'agissait d'une évidence :

"- Pour un sourire..."

~

Buvant une nouvelle lampée de bière, le maître-brasseur continua à scruter les étoiles. Ce soir aussi, les deux lunes dansaient parmi les astres, éclairant cette nuit de leur douce clarté. Il soupira d'aise en repensant à ce moment paisible, qui l'avait par la suite conduit à devenir le joyeux bougre qu'il était devenu, cherchant toujours à apporter davantage e sourires que de larmes à autrui. Pourtant, cette nuit encore, il ne pouvait que regretter tout ce qu'il n'avait su dire en ce temps là à Adia.

Sans doute avait-il compris la leçon, à présent, et il ne pouvait plus qu'esperer que d'une façon ou d'une autre, sa mère aimante savait qu'il avait retenu ses enseignements si sages. Sans nul doute, les mois à venir ne seraient pas facile, car déjà à l'horizon, il pouvoit voir poindre les combats à mener contre ses nouveaux ennemis. Avec des alliés, la victoire était possible, mais c'est surtout en n'oubliant pas son identité qu'il saurait ressortir grandi des évènements à venir.

Hochant doucement de la tête, pour lui-même, le pandaren s'appuya davantage sur le tronc d'arbre en jetant un dernier regard aux étoiles, les mêmes qu'il avait contemplé tant d'années auparavant au côté de sa défunte mère. Qe ce soit sur l'Île Vagabonde ou ici, elles n'avaient rien de différentes... S'apprêtant à dormir, il ferma les yeux en laissant tomber son chapeau devant ceux-ci, plongeant son visage dans la pénombre, et s'abandonna aux songes... avec un sourire.

C'était l'une de ses brises légères qui emportent avec elles les reliquats d'un été brulant, dispersant aux quatre vents les senteurs de l'herbe sèche et du bois sec. Au loin, l'astre solaire souverain disparaissait derrière les reliefs montagneux qui bordaient le nord de Hurlevent.

Le chêne qui trônait au bord du précipice était sans doute plus vieux que n'importe quel humain qui avait foulé les pavés de la Cité du Sud. Ses hautes branches s'élevaient loin au-dessus du sol, égalant en taille et majesté les remparts de pierre blanche batît par les hommes. Son feuillage touffu formait un abri propice aux longues siestes, dans l'ombre reposante qui épargnait le fardeau d'un soleil de plomb, qui même en cette fin de journée, imposait son règne caniculaire.

La silhouette rondelette du Pandaren adossé au tronc imposant semblait bercer par le calme ambiant, glissant dans un repos profond. Mais malgré la tranquillité affichée, l'homme et la Bête ne prenaient aucun risque. Progressant lentement, ventre à terre, rampant parmis les ombres sans le moindre bruit. Deux paires d'yeux fauves, luisant d'une lueur de citrine, teintés d'un éclat sauvage, primal, qui ne lachaient pas un seul instant la créature rondouillarde en plein repos.

Le piege se refermait lentement, sans laisser à leur proie la moindre chance de s'en tirer. Comme les anneaux d'un serpent, les deux chasseurs encerclèrent le Pandaren, tapi dans les herbes hautes. Il s'approchèrent avec une lenteur déraisonée, progressant centimetres par centimetres, jusqu'a se retrouver à portée de bond. La Bête fut la premiere à gronder, relayée dans l'instant par le belluaire, attirant l'attention de l'étranger, qui redressa le buste en fronçant les sourcils.

Il n'aura fallu qu'un signe, qu'un seul rugissement féroce, pour que les deux chasseurs bondissent sur leur proie, la prenant en etaut sans lui laisser aucune échapatoire. Mais il n'en fut rien.

Angron se releva lentement, sans cesser de gronder. Souriant sauvagement, il s'approcha à pas lent, suivit par le puissant félin qui glissa hors de la pénombre pour le flanquer, sa queue s'enroulant autour de la cuisse de son compagnon. Il s'arrêta à deux pas du Pandaren, et s'ébroua, lachant quelques syllabes rauques, encores chargées du grondement sourd.

- Bienvenue en Hurlevent.

Les rêves d'un pandaren sont rarement troublés, sans doute car ceux-ci finissent pour la plupart saoûls comme des cochons au moment de s'effondrer au sol pour dormir, après une joyeuse soirée dans une taverne. Pour les moines, et notamment les maîtres-brasseurs, tels que Cleyam, cette quietude, bien qu'elle soit en partie due à l'alcool, vient en majeure partie du fait que ces individus soient assez sereins de nature, du fait d'une philosophie de vie plutôt optimiste et paisible.

Ainsi, non, Cleyam n'avait pas pris garde à trouver un endroit tout à fait sur pour s'endormir. Il devait blâmer là une certaine insouciance de sa part, et l'associer à son innocence, le poussant à croire que si près de la ville de ses alliés, il n'avait de toute manière rien à craindre. Ainsi, sous le chapeau de paille, c'est tout à fait calmement que le bougre jouissait d'un sommeil reposant en lachant des ronflements en proportion avec son volume pour le moins imposant.

Néanmoins, même si l'on peut lui repprocher son manque de préccautions et le niveau sonore de ses ronflements, il n'en restait pas moins à moine, entrainé à se battre par des maîtres compétents qui, à défaut de l'avoir rendu aussi rude qu'un guerrier, l'avaient tout de même conduit à développer ses capacités, ainsi que la perception de ses sens, afin d'en faire un adversaire à ne pas sous-estimer. Ainsi, si les pas discrets des fauteurs de troubles nocturnes ne lui parvinrent pas, on ne put en dire autant de leurs grognemnts bestiaux.

Clignant des yeux, son champ de vision totalement obscurcit par son chapeau baissé devant son visage, il prit garde à bien émerger du sommeil avant de faire mine d'avoir entendu ses "invités", quite à les laisser faire quelques pas de plus en sa direction. Il était en effet bon de savoir que si un moine pouvait se montrer aussi redoutable en combat, c'était avant tout parce que, même totalement imbibé de bière, il savait avoir une maîtrise quasi-totale de son propre corps.

Ainsi, saisissant le devant de son couvre-chef de deux de ses doigts, il le redressa doucement, avec une lenteur calculée pour ne pas être jugée trop vive, et leva vers l'homme et la bête son regard azuré qui, dans la pénombre, gardait tout de même cette luminosité propre à ceux ayant du sang animal dans les veines. Voyant le duo continuer à approcher, sans laisser transparaitre ses sentiments, le moine leva la chope qu'il avait gardé à la main et but encore un peu du breuvage qui, bien que tiède, gardait un goût agréable en bouche.

La manoeuvre avait deux buts. Premièrement, cette action semblant assez pacifique pouvait montrer à cet homme qu'il n'était pas hostile, voir inoffensif, s'il s'agissait d'un naïf, et prouvait qu'il n'avait pas peur d'eux, ce qui est une chose primordiale avec les bêtes, qu'elles le soient de par leur nature, ou de par leur comportement. De plus, bien que moins efficace que son bâton, la pinte pouvait faire office d'arme face à d'éventuels ennemis, pouvant très bien agir comme masse improvisé en attendant de pouvoir se défendre convenablement.

Il détailla l'individu face à lui, une fois que la lumière de la Dame blanche et l'Enfant bleu l'eurent suffisament baigné pour qu'il s'accoûtument à l'obscurité. Son examen lui permit de déduire que l'humain devait être plus âgé que lui, de quelques années au moins, et que malgré tout, il possedait une certaine force physique à ne pas sous-estimer, bien que l'âge marque plus les humains et leurs habitudes néfastes que les pandarens. Il put alors entendre la voix grondante de l'homme s'élever dans le silence de la nuit.

Bestial. Sans aucun moyen d'en douter, cet homme n'était pas semblable à tous les citadins qu'il avait croisé à Hurlevent. Ce ne devait être ni un paysan, ni un noble, plutôt l'un de ces solitaires parcourant les terres, dont on pouvait dire qu'ils se rapprochaient beaucoup de l'aventurier tel que se l'imagine un pandaren. Le moine vit toutefois que son nouvel interlocuteur ne semblait pas particulièrement agressif, au contraire, et se sentit pris du devoir de lui retourner sa politesse.

Se redressant en s'aidant de ses mains, de manière pouvant sembler gauche, il epousseta la terre s'etant accrochée à son pantalon, puis, avec un respect non dissimulé ni feint, il s'inclina bien bas devant l'humain, en joignant la paume de ses mains. Baissant bien la tête, il ne fallait pas douter que s'il l'avait voulu, le chasseur aurait bien pu lui sauter dessus sans même lui laisser le temps de riposter, montrant bien là la volonté du maître-brasseur de montrer une certaine confiance envers lui, ainsi que de se plier à un code de respect assez strict.

En se redressant, il retroussa ses babines en un sourire paisible, dévoilant quelques crocs blancs, puis lui-même, d'une voix profonde, descendant dans des tons parfois très graves, mais d'une douceur lui donnant des airs de force tranquille, lui répondit :

"- Merci à vous pour votre accueil, humain. Je suis surpris que les humains soient polis au point de se réveiller entre eux pour se souaiter le bonjour, mais c'est de bonne grâce que j'accepte ces marques de sympathie. Pourrai-je vous proposer de partager un verre avec moi, et peut-être de goûter à un peu de mon herbe à fumer ? Cet arbre est plutôt confortable, et la vue est fort sympathique, à l'image de votre peuple !"

Sans réellement attendre de réponse, Cleyam s'approcha de son petit bivouac, et s'assit sur un tonnelet, d'une taille idéale pour également servir de tabouret, en offrant un autre à l'humain d'un signe de main. Sans réellement se préoccuper plus avant de lui pour le moment, il entreprit de remplir deux chopes depuis une flasque remplie de l'une de ses crétions, une bière très forte, sans doute autant qu'une eau-de-vie humaine, mais gardant des saveurs fruitées provenant de chez lui, en posant une devant le "siège" improvisé de son compagnon.

Il entreprit ensuite de remplir sa pipe en bambou avec des herbes sèches de chez lui, puis proposa sa bague de tabac à l'humain, où que celui-ci puisse se trouver depuis qu'il l'avait laché des yeux. Enfin, il s'envoya une grande rasade de bière, comme s'il s'agissait de petit lait, et alluma sa pipe, dont il tira une bouffée d'herbes aromatiques avec un soupire d'aise, observant les réactons de son invité en étant vraiment un, à présent.

Malgré un soleil éblouissant pointant par delà les montagnes à l'Est, le son de la ville dans le lointain en plein éveil, ainsi que les cris insistants d'un coq dans une ferme montagneuse des environs, il semblait peu probable qu'il se réveille avant un bout de temps. C'est ce que se dit Cleyam en regardant le belluaire assoupi au sol contre l'arbre où lui-même se tenait quand il s'était fait tirer de ses songeries la veille. Près de lui, son animal de compagnie le veillait en gardant sur le pandaren un regard intelligent teinté de méfiance, près à tout pour protéger son maître.

Avec un sourire, le brasseur termina son paquetage, tout en se remémorant avec le sourire cette soirée décidément fortement alcoolisée, qui allait surement laisser un souvenir douloureux à l'humain une fois qu'il se réveillerait pour encaisser l'après-coup de toute la bière qu'il avait pu ingurgiter. De la bière pandaren, en plus ! Celle d'un maître-brasseur, qui plus est ! Nul doute qu'il avait eu un peu de mal à encaisser les premières gorgées, mais au final, il lui avait tout de même siphonné un tonnelet entier, bien que le moine l'y ait aidé.

Il avait appris de nombreuses choses grâce au belluaire. Quelques bribes de sa vie, quelques mots sur sa compagne, une certaine Heliven, mais aussi beaucoup d'informations précieuses sur le fonctionnement de la société humaine, des sages conseils dont il saurait bénéficier pour mieux s’intégrer à ce peuple encore si méfiant à l'égard des siens. Mais l'humain se souviendrait-il encore seulement de lui, après cette cuite mémorable ? La question restait sans réponse.

Avant de s’éclipser, Cleyam lui aura laissé de quoi se faire infuser un thé au ginseng, ainsi que quelques gâteaux de sa propre confection, fourrés de confiture de fruits exotiques provenant de son île. Ne sachant guère s'il révérait cet individu un jour, il le salua malgré tout bien qu'il soit endormi, puis reprit sa route. Il avait en effet rendez-vous avec un vieillard nommé Ythan, afin de l'aider à récupérer sa ferme en Elwynn...

Par Cleyam Souffle Braise
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